A l’annonce de la capitulation de l’Italie, le Front national de la Résistance insulaire lance, le 9 septembre 1943, l’ordre d’insurrection. Ajaccio est libéré ce même jour et devient la tête de pont où débarqueront à partir du 13 septembre les troupes, exclusivement françaises, venues d’Alger.

La Résistance et l’armée française (Bataillon de choc et goumiers), parfois aidées par quelques unités de l’armée italienne, harcèlent ensuite l’occupant allemand sur la côte orientale où transitent quelques 20 000 hommes de la 90ème Division Panzer Grenadier venus de Sardaigne et se rendant de Bonifacio à Bastia pour rejoindre l’Italie. De durs combats ont lieu sur tout leur parcours, dans l’Alta Rocca, au centre de l’île et sur les hauteurs de la ville de Bastia. Bastia sera libérée le 4 octobre après avoir subi le dernier mais le plus meurtrier bombardement : plus de 200 morts parmi la population civile. Moins d’un mois de combats feront de la Corse « le premier morceau libéré de la France » (Charles de Gaulle).