Plage d’Arone: le sous-marin Casablanca débarque des résistants et des armes -
La nuit du 5 au 6 février 1943 et la nuit suivante, le sous-marin Casabianca met à terre sur plage de la baie d’Arone, deux autres membres de la mission Pearl Harbor : le sergent-major Michel Bozzi et le radio Chopitel. Ils débarquent avec 450 mitraillettes et 60 000 cartouches. Date : Vendredi, 5 Février, 1943 Lire la suite ...Plage d’Arone: le sous-marin Casablanca débarque des résistants et des armes -![]() La nuit du 5 au 6 février 1943 et la nuit suivante, le sous-marin Casabianca met à terre sur plage de la baie d’Arone, deux autres membres de la mission Pearl Harbor : le sergent-major Michel Bozzi et le radio Chopitel. Ils débarquent avec 450 mitraillettes et 60 000 cartouches. |
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Bio : Antoine Michel Bozzi Bozzi Antoine Michel
![]() (1910-1943) |
Bio : Jean Emile Chopitel Chopitel Jean Emile
![]() (1921-1943) Radio-opérateur du réseau Pearl Harbour, débarqué en février 1943 à Arone (mission Auburn), par le Casabianca. |
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![]() 5 et 6 février 1943. Sur la plage d’AroneAprès l’opération réussie à la mi-décembre, dans la baie de Chjuni, pas loin de là, Le 5 février 1943, le sous-marin Casabianca venant d’Alger est de retour. Le Commandant L’Herminier a raconté ce deuxième « toucher » en Corse dans son livre « Casabianca . Editions France-Empire. « 5 février 1943. […]La nuit est obscure, le temps calme, la mer légèrement houleuse. L’heure du rendez-vous est passée. Mais nous n’apercevons point de signaux à terre. Qu’est-il arrivé ? le coin est-il brûlé ? comme celui de Cros-de-Cagnes ? A 400 mètres de terre, nous stoppons et mettons le youyou à l’eau. Asso et Cardot prennent les avirons, les agents (Bozzi * et Chopitel**) embarquent avec leurs postes clandestins. C’étaient bien « les siens ». Armes et munitions seront enlevées dans les heures qui suivent pour être distribuées aux patriotes. Mais les deux hommes, Asso et Cardot, chargés du convoyage ne pourront pas rejoindre le sous-marin à cause de l’état de la mer. *Michel Bozzi dit « Bianchi » a été arrêté par les fascistes italiens à Ajaccio. Il a été fusillé à Bastia, le 30 août 1944. |
![]() Arone. L’évacuation des armes débarquées par le CasabiancaExtrait du livre de Maurice Choury, « Tous bandits d’honneur » (Ed. Piazzola. 2011)Les armes débarquées par le Casabianca le 6 février sont évacuées par les Résistants le lendemain. En 1943, la route qui mène aujourd’hui à Arone n’est qu’un sentier. Arone est un site d'une exceptionnelle grandeur. L'arc pur d'une plage de sable fin descendant en pente douce se déploie sur plus d'un kilomètre à l'abri des montagnes. Exposée au midi, Arone jouit d'un climat incomparable. La vigne, l'oranger, le cédratier pourraient y apporter la richesse, mais la plage est à plus de deux heures de marche de toute agglomération, et pour gravir les quatre cents mètres d'altitude où Piana est juchée, pas la moindre route: la contrée est désertique. «Ché», Pascal Versini et Jean Alfonsi[1] (dit Rastulello) transportent les armes de nuit, à dos de mulets, par la montagne en direction du Salognu, vers un abri de bergers où ils les entreposent. «Ché» redescend à la plage pour effacer toute trace du débarquement. La barque plate est toujours là, énorme pièce à conviction. Il entre dans l'eau jusqu'aux aisselles, l'attaque à coups de pioche et cache les débris dans le maquis. Malheureusement, une caisse de cartouches qui a servi d'oreiller au commandant de Saulle au cours de la nuit est oubliée dans la bergerie de la plage. La compagnie ennemie qui patrouille le lendemain la découvre. Un berger, Antoine-François Spinosi, alerte les patriotes. La répartition des armes est accélérée. Piana, Ota, Marignana, Cristinacce reçoivent leurs dotations de mitraillettes. Jean Nicoli et André Giusti montent d'Ajaccio avec une camionnette à double fond et livrent tout un chargement d'armes aux groupes du Front National de Sainte-Marie-Sicché et Petreto-Bicchisano. Pascal Versini sera arrêté en mars[2], et le dépôt d'armes saisi avant d'avoir été complètement réparti. Mais «Ché» et son fils Baptiste échapperont de nuit à l'encerclement ennemi, sauveront leurs armes et constitueront un maquis aux environs de Piana[3]
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