Le monument du "Col des Goumiers" -

Au col de Teghime, désormais appelé col des Goumiers, un monument a été érigé à la gloire des troupes marocaines qui ont livré, sur les hauteurs de Bastia, de durs combats contre les Allemands afin de les empêcher d’embarquer pour l’Italie rejoindre le front que les Alliés y avaient ouvert. Perte des Tabors : 250 hommes environ, dont  49 reposent à la nécropole de St-Florent.



Date : Samedi, 2 Octobre, 1943
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Le monument du "Col des Goumiers" -

Le monument du "Col des Goumiers"

Au col de Teghime, désormais appelé col des Goumiers, un monument a été érigé à la gloire des troupes marocaines qui ont livré, sur les hauteurs de Bastia, de durs combats contre les Allemands afin de les empêcher d’embarquer pour l’Italie rejoindre le front que les Alliés y avaient ouvert. Perte des Tabors : 250 hommes environ, dont  49 reposent à la nécropole de St-Florent.

Les batailles de San Stefano et Teghime
En cette fin septembre 1943, les Allemands ont fait de Bastia leur tête de pont pour évacuer leurs troupes à destination de l’Italie. Pour assurer ce repli il leur faut tenir les hauteurs de la ville et des environs : en l’occurrence, le col de Teghime, qui domine Bastia à environ cinq km à vol d’oiseau, et le col de San Stéfano plus au sud ; cela afin sécuriser l’accès au port par le sud. L’objectif des Français est donc de déloger les troupes allemandes de ce lieu stratégique.
L’offensive générale est déclenchée dans la nuit du 29 au 30 septembre.

Le 30 septembre, vers 1 heure du matin, le premier Régiment de Tirailleurs Marocains (R.T.M.) ravi la position du col de San Stefano aux Allemands. Mais il faut maintenant la tenir. Le R.T.M. résistera à une contre-offensive de l’ennemi appuyée par leur aviation alors que les tirailleurs marocains ne pouvaient compter sur aucune aide aérienne : ils n’avaient même pas de canons anti chars et les vivres étaient à peine suffisants. Et ces hommes étaient épuisés par de longues marches de nuit exécutées depuis leur arrivée dans la zone des combats, sous la pluie, avec des vêtements mouillés, qu’ils ne pouvaient changer car leurs bagages n’avaient pas suivis.

 La prise de Teghime et de quelques crêtes du Cap corse sera plus difficile encore. Elle sera l’œuvre conjuguée du Bataillon de choc, de la Division italienne (ralliée) Pedrotti et surtout des troupes d’Afrique du Nord renforcées par des chars enfin arrivés d’Alger. Après de durs combats, les goumiers délogent les Allemands. Teghime tombe le 2 octobre à 17 heures 30, mais il faudra plus de deux jours encore pour que Bastia et ses environs soient vides de toute présence allemande.
En effet, le 4 octobre à 5 heures 45,  les premiers Tabors marocains entrent dans Bastia, suivis des « Chocs ».
Mais alors que les Bastiais croyaient leur martyre enfin terminé, ils subissent un dernier bombardement –le plus dévastateur, le plus meurtrier  – par les avions américains du Strategic  Air Command: une méprise qui fera plus de deux cents morts parmi la population civile.
 


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