Les combats de la Libération -Contournement par le Cap Corse

Origine de la source: 
Antoine Poletti
Section: 
Géoloc
Id: 
1 310
Texte long: 

Depuis l’annonce de la capitulation italienne, les troupes allemandes -quelques milliers d’hommes présents depuis le début 1943, plus 32 000 hommes de la 90ème Panzer Division venant de Sardaigne- se hâtent de rejoindre l’Italie. L’évacuation se fait par avion à partir de quelques pistes sur la plaine orientale et par bateau, principalement par Bastia mais aussi par quelques petits ports dont quelques uns au nord de la ville, dans le Cap Corse.

Pour empêcher les derniers Allemands attardés d’embarquer par ces petits ports, les sections Maison et Blanchard de la 3ème compagnie du Bataillon de choc venant de Saint Florent contournent le cap par l’ouest pour opérer un débordement par le nord.

« Départ dans la soirée du 30 septembre. Arrivée le 1er octobre à 2 heures à Farinole. Départ à 8 heures par Barretalli où le capitaine Manjot installe son P.C. et sa base de ravitaillement.

Après une reconnaissance, trois coups de main sont décidés :

  • Le groupe Saunier attaque l’avant poste de Santa Severa d’où il déloge l’ennemi ;
  • Le groupe Maison, en embuscade à Porticciolo (Marine de Cagnano), reçoit, à coup de feu, le groupe ennemi qui se replie de Santa Severa. Le 1er octobre, le Bataillon de choc perdra deux de ses soldats : le caporal Drouard et le chasseur Touilleux. (voir la stèle)
  • Le groupe Blanchard prend position à Pietracorbara, mais ne peut surprendre un poste d’une centaine d’hommes en éveil

Le 3 octobre, le chef de détachement décide de faire un coup de main sur trois DCA à Sisco mais trop tard ; elles ont été évacuées. Et les Français observent, en mer, 52 péniches chargées de soldats allemands entre Miomo et Bastia qu’ils n’ont pu empêcher de s’embarquer. Le détachement rejoint Bastia à pied et ne trouve plus aucun ennemi sur sa route. En approchant de la ville « les chocs » entendent les dernières explosions. Le 4 octobre, à 6 heures 45, le détachement entre dans Bastia. Les couleurs françaises prises à l’hôtel de ville sont hissées à la sous-préfecture. Les honneurs sont rendus. »

Selon le livre du Général Gambiez « Libération de la Corse ». Hachette littérature. 1973.

Latitude/Longitude: 
POINT (9.47334 42.8739)
Stèle de Cagnano
datedebut: 
Jeudi, 30 Septembre, 1943